Incursion et interception dans l’espace aérien estonien
Des MIG-31 russes ont pénétré l’espace aérien estonien au‑dessus du golfe de Finlande et y sont restés au total 12 minutes, selon le ministère estonien des Affaires étrangères. Les Forces armées estoniennes indiquent que les avions n’avaient pas de plan de vol et que leurs transpondeurs étaient éteints.
Pour assurer la police de l’air des États baltes, assurée par des partenaires de l’OTAN depuis août, l’Italie a rapidement dépêché des avions F-35 pour intercepter ces jets russes.
Réactions officielles et déclarations
Le ministère estonien a qualifié l’incursion d’audace sans précédent et a annoncé avoir convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de Russie pour protester officiellement.
Le ministre des Affaires étrangères a rappelé que la Russie a déjà violé l’espace aérien estonien à quatre reprises cette année et a souligné que de tels actes ne pouvaient être tolérés, appelant à des mesures politiques et économiques rapides.
La France a dénoncé l’incident comme une provocation et une incursion dangereuse et irresponsable dans l’espace aérien d’un État membre de l’UE et de l’OTAN.
Contexte et cadre international
La situation s’inscrit dans une série de tensions régionales et a renforcé les appels à durcir les sanctions contre Moscou. Bruxelles a proposé un 19e train de mesures ciblant des personnes et entités liées à l’invasion de l’Ukraine et a souligné la nécessité d’avancer rapidement dans ce dossier.
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a qualifié cette provocation d’extrêmement dangereuse et a indiqué qu’elle constitue la troisième violation de l’espace aérien de l’UE en quelques jours, appelant à une intensification des pressions.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a réaffirmé que les pressions seraient renforcées et a exhorté les États membres à adopter rapidement le 19e paquet de sanctions.
Réalisation opérationnelle et cadre sécuritaire
L’OTAN a confirmé l’interception des avions russes, décrivant l’incident comme un nouveau cas de comportement dangereux et précisant que l’action a été déclenchée après une alerte estonienne. Allison Hart, porte-parole de l’alliance, a indiqué que l’intervention avait été menée rapidement.
Mesures politiques et répétitions
Le Premier ministre estonien a annoncé que le pays demanderait à l’OTAN d’activer l’Article 4 du traité Atlantique nord, ouvrant des consultations entre alliés en cas de menace pour l’un des États membres.
