Médicaments coûteux aux États-Unis : Novartis envisage-t-il d’imposer des prix plus élevés aux Suisses ?

Suisse

Contexte et propos du PDG

Le dirigeant de Novartis, Vas Narasimhan, a déclaré dans la Neue Zürcher Zeitung que les prix des médicaments en Suisse pourraient être relevés afin de réduire les écarts avec les tarifs pratiqués aux États‑Unis. Cette position s’inscrit dans un contexte de pressions internationales sur le coût des traitements, alimenté par des mesures protectionnistes et des taxes à l’importation évoquées autour du secteur pharmaceutique.

Selon l’interview publiée ce week‑end, le PDG précise que l’entreprise collabore avec le gouvernement et cherche des solutions constructives pour que les Américains paient moins cher leurs médicaments. Il ajoute que l’objectif serait de réduire la différence de prix entre les États‑Unis et les autres pays industrialisés et que les Européens pourraient être amenés à contribuer davantage à l’innovation.

Écart de prix et orientations envisagées

Selon Narasimhan, la Suisse afficherait des prix des médicaments dans la tranche basse par rapport aux autres pays de l’OCDE, sans préciser l’ampleur d’une éventuelle hausse. Il souligne aussi que les patients américains financent une part importante de l’innovation et que les pays hors des États‑Unis devront, à l’avenir, contribuer davantage.

En Suisse, les prix des médicaments seraient selon lui trop bas par rapport à certains pays européens, sans chiffres précis fournis.

Contrepoints et chiffres suisses

Cependant, l’affirmation du PDG semble contredire le bilan de la Surveillance des prix de la Confédération, qui fin 2024 indiquait que les génériques y sont plus chers que dans une quinzaine d’autres pays européens.