Annonce française et contexte international
Lors d’un discours prononcé à l’ONU, le président Emmanuel Macron a déclaré que la France reconnaîtrait l’État de Palestine « pour la paix » entre Israéliens et Palestiniens, estimant que le temps de la paix était venu et que la fenêtre d’action pouvait se refermer rapidement.
Il a ajouté que cette reconnaissance s’inscrirait dans un cadre conditionné, notamment la libération des otages et l’instauration d’un cessez-le-feu dans la région.
Ambassade et conditions
Le chef de l’État a indiqué qu’une ambassade française pourrait être établie auprès de l’État de Palestine une fois toutes les exigences remplies, à commencer par la libération des otages détenus par le Hamas et l’établissement d’un cessez-le-feu.
Gouvernance et cadre de stabilisation
Selon ce cadre, le futur État exclurait le Hamas de la gouvernance et s’appuierait sur une administration de transition intégrant l’Autorité palestinienne. Une mission internationale de stabilisation serait déployée pour sécuriser Gaza, avec pour objectif le démantèlement et le désarmement du Hamas. La France s’est dite prête à contribuer à cette initiative.
Réactions et débats
La position française a été accueillie avec des réactions variées, notamment de la part d’Israël et des États‑Unis, qui ont exprimé des réserves selon les points de vue. Certains observateurs estiment que ce choix pourrait être perçu comme un soutien au Hamas, tandis que d’autres y voient une étape vers une solution durable.
L’Autorité palestinienne a salué cette décision comme historique et courageuse, affirmant qu’elle s’inscrit dans le droit international et les résolutions des Nations unies et qu’elle soutient l’objectif d’une solution à deux États. Le ministère des Affaires étrangères palestinien a également salué le rôle pionnier de la France et de son président en incitant d’autres États à reconnaître l’État de Palestine.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de la France dans la lutte contre l’antisémitisme et a souligné que ce combat demeure prioritaire, indépendamment de toute évolution du cadre diplomatique.