“Il ne s’agit pas seulement d’une remise volontaire d’objets, mais d’un projet
plus large consistant à développer des liens étroits avec les communautés,
sources des objets conservés au MEN. Un enjeu fort pour les musées
d’ethnographie contemporains et une première à l’échelle de la Suisse”, a
déclaré jeudi Sophie Schneider, chargée de communication de la Ville, confirmant
un article d’Arcinfo
.
Le missionnaire neuchâtelois Henri-Alexandre Junod avait acheté plusieurs objets
utilisés lors de cérémonies à vocation rituelle, spirituelle, voire
thérapeutique, au régent de la famille royale du lieu, les Nkouna, qu’il a
ensuite revendus au MEN.
En 2016, des héritiers de cette famille royale se sont adressés au musée pour
qu’on leur rende trois de ces objets considérés comme faisant partie de leur
patrimoine familial.
REMISE À UNE AGENCE ÉTATIQUE SUD-AFRICAINE
Ces trois pièces, dont un panier contenant un jeu d’osselets, ne font plus
partie de l’exposition permanente du musée depuis le milieu des années 1950.
“Ils ont rarement été sortis de nos réserves par la suite, mis à part pour
l’exposition ‘Derrière les cases de la mission en 2020′”, a expliqué à Arcinfo
Aurélie Carré, directrice du MEN.
Dans quelques semaines, à l’occasion d’une visite d’Etat à Berne du président
sud-africain Cyril Ramaphosa, les héritiers pourront symboliquement se
réapproprier les objets.
Ceux-ci seront ensuite remis officiellement par la Ville de Neuchâtel à la South
African Heritage Resources Agency (SAHRA), une agence du ministère sud-africain
des Sports, des Arts et de la Culture chargée notamment de protéger les
ressources patrimoniales en Afrique du Sud. Les objets voyageront ensuite en
avion vers le pays de l’Afrique australe.
ats/iar