Réforme du système d’alerte publique: SMS et diffusion cellulaire au centre du dispositif
Le Conseil fédéral ouvre une consultation jusqu’au 2 février 2026 sur une modernisation du système d’alerte destiné à la population, selon l’annonce faite en juillet 2024.
Le plan vise à remplacer les radios d’urgence par un dispositif multicanal plus adapté à l’époque numérique. Le cœur du changement est l’introduction de la diffusion cellulaire, qui permet d’envoyer des alertes par SMS à tous les téléphones situés dans une zone donnée, même sans connexion Internet.
Pour permettre ce fonctionnement, tous les réseaux mobiles devront être mis à niveau et équipés d’un Cell Broadcast Center (CBC) capable de réceptionner et de diffuser les messages. Berne précise que ce type de système est déjà utilisé dans plusieurs pays voisins.
Amélioration d’Alertswiss et accès sans réseau
Par ailleurs, l’application Alertswiss et son site web seront améliorés afin de garantir l’accessibilité et l’affichage du contenu sur les téléphones portables, même lorsque le réseau est dégradé ou indisponible.
Retour des responsabilités des sirènes aux cantons
Autre évolution: la gestion et la responsabilité des sirènes reviendront aux cantons. Depuis 2021, la Confédération assurait l’ensemble des tâches; cette centralisation est prévue d’être abandonnée au profit d’une répartition locale, tout en conservant à la Confédération le rôle de déclenchement à distance des installations.
Suppression des radios d’urgence OUC et coût prévu
Les radios d’urgence OUC seront démantelées, jugées coûteuses à entretenir (environ 20 millions de francs par an) et obsolètes. Le Conseil fédéral précise que l’hypothèse d’une population confinée uniquement dans des abris et dépendante d’une radio d’urgence n’est plus réaliste.
Impact opérationnel et financement projeté
Selon l’exécutif, l’alerte rapide et locale via les sirènes et les portables, associée à des informations destinées aux lieux de rassemblement, demeure centrale, surtout dans des contextes de conflit armé. Le coût global du programme est estimé à plus de 410 millions de francs d’ici 2035, et le Parlement doit encore se prononcer.