Deux plaintes relancées contre Lomepal : nouvelle plainte avec partie civile
Deux femmes accusant le rappeur Lomepal de viol ont déposé une nouvelle plainte accompagnée d’une constitution de partie civile, afin de relancer l’enquête et d’obtenir la désignation d’un juge d’instruction.
Contexte et classement des plaintes
En janvier, le parquet de Paris avait classé les plaintes de deux femmes et d’une troisième, estimant que les faits n’étaient pas «clairement établis» au cours des investigations. Selon Me Frédérique Pollet Rouyer, l’enquête n’aurait pas cherché à approfondir certaines contradictions et des propos jugés mensongers dans les déclarations de Lomepal et de ses proches.
Suites procédurales et positions des parties
Cette semaine, l’avocate a indiqué avoir déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, confirmant une information de Libération. La troisième plaignante, dont le nom n’est pas publié, ne souhaite pas relancer la procédure pour le moment, selon Me Sacha Ghozlan, son avocat, cité par l’AFP. De son côté, la défense du chanteur, représentée par Antoine Valentinelli, n’a pas souhaité ajouter de commentaire sur une affaire déjà étudiée et tranchée par la justice.
Profil des plaignantes et faits allégués
La première plaignante, Miranda Starcevic, âgée de 32 ans, avait porté plainte en 2020 pour des faits remontant à mars 2017 à New York, lors du tournage d’un clip. Elle affirme avoir été violée et avoir subi des violences, évoquant une contrainte physique, une étranglement et des gestes qui ont altéré sa respiration et sa parole. Lomepal a réagi en affirmant ne jamais avoir été violent lors d’une confrontation en garde à vue.
La seconde plaignante, une femme de 34 ans dont le nom n’a pas été publié, entretenait une relation avec l’artiste et l’accuse d’avoir exercé une sodomie imposée alors qu’elle était endormie, en janvier 2017. Interrogée par la police en 2024, son avocat déplore que l’enquête n’ait pas été approfondie, notamment parce que l’entourage commun du chanteur et de la plaignante n’a pas été entendu.
Éléments d’enquête et posture de l’artiste
Lomepal, âgé de 33 ans, a constamment nié toute violence ou contrainte lors des rapports et dénoncé des «mensonges» dans les accusations. Faute d’éléments matériels suffisants, l’enquête s’était appuyée sur les déclarations et les témoignages plutôt que sur des preuves matérielles.
La troisième plaignante ne souhaite pas, pour l’instant, relancer la procédure, selon son avocat. Son cas est distinct des deux premières plaintes, qui s’inscrivent dans un cadre procédural visant à obtenir une instruction formelle.
Procédure et mode opératoire allégué
L’avocate des plaignantes rappelle que la demande de désignation d’un juge d’instruction est généralement accordée dans ce type de dossier lorsque les récits présentent une cohérence et une réitération dans des termes proches. Elles décrivent un mode opératoire présentant des similitudes : des viols tardifs dans la nuit, une montée de violence soudaine et l’absence de prise de rendez-vous à la suite des faits.
En janvier, le parquet avait annoncé le classement sans suite des premières plaintes, et Lomepal avait publié sur les réseaux sociaux qu’il était innocent, ajoutant que toute sa vie avait été examinée et que chacun avait été interpellé.