Renforcement du déminage et soutien financier britannique
Le Royaume‑Uni a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 4 millions de livres (environ 4,5 millions d’euros) destinée à soutenir les efforts de déminage en Gaza et à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Le financement est destiné au service de lutte antimines de l’ONU (UNMAS), et permettra d’« augmenter le nombre d’experts chargés de retirer les mines, bombes et autres munitions » dans le territoire, selon le ministère des Affaires étrangères.
La cheffe de la diplomatie britannique, Yvette Cooper, a affirmé dans le communiqué que tout doit être mis en œuvre pour que Gaza reçoive une aide massive et que le déminage est indispensable pour progresser vers une paix durable.
Aide humanitaire et situation depuis le cessez-le-feu
Un responsable onusien a déclaré que plus de 24 000 tonnes d’aide de l’ONU ont pu entrer à Gaza depuis le début du cessez-le-feu, et il a appelé à autoriser pleinement les activités des ONG. Ramiz Alakbarov, coordinateur spécial adjoint de l’ONU pour les territoires palestiniens, a précisé que les distributions reprendront à la fois au niveau communautaire et au niveau des foyers, alors que les volumes d’aide ont augmenté.
D’échanges de dépouilles à l’amélioration du cadre sécuritaire
Selon le bureau du Premier ministre israélien, les dépouilles de deux otages enlevés le 7 octobre ont été remises à la Croix-Rouge et seront transférées en Israël pour être identifiées lors d’une cérémonie militaire. Les Brigades Ezzedine al‑Qassam avaient annoncé sur leur canal Telegram qu’elles remettraient les corps de deux prisonniers israéliens.
Les autorités israéliennes ont précisé que les restes remis à la Croix-Rouge étaient ceux de l’otage Ofir Tzarfati, enlevé lors du festival Nova en 2023. Le Hamas a également signalé le report de la remise d’une dépouille, évoquant des violations de l’accord. Par ailleurs, le nombre des dépouilles restituées par le mouvement reste partiel par rapport au total initialement retenu.
Évolution des violences et réactions internationales
Les frappes aériennes et les opérations militaires associées ont causé des pertes civiles importantes dans la bande de Gaza, avec des bilans fournis par la Défense civile et les hôpitaux qui varient selon les sources. Des chiffres récents rapportent des morts supérieurs à 100 dans certaines nuits, dont des enfants, ainsi que des centaines de blessés, alimentant les inquiétudes autour du respect du cessez-le-feu du 10 octobre.
Sur le plan diplomatique, le Premier ministre israélien a réaffirmé son droit de décider quelles forces internationales seraient acceptables sur le terrain, ce qui complique la mise en œuvre d’une éventuelle force de sécurité internationale à Gaza, soutenue par certains partenaires internationaux.
Positions régionales et appel au respect du cessez-le-feu
Le Premier ministre du Qatar a exprimé l’espoir que le cessez-le-feu soit respecté et a noté une violation ponctuelle suivie de frappes israéliennes. Il a néanmoins souligné que les parties reconnaissent la nécessité de maintenir l’accord soutenu par les États‑Unis.
La Commission européenne et plusieurs de ses États membres ont réaffirmé leur appel à respecter le cessez-le-feu. Des responsables européens ont aussi exprimé leur inquiétude face à de nouvelles frappes et à l’escalade des violences, rappelant qu’aucune solution militaire ne peut résoudre le conflit.