Tirs de mortier et feux d’artifice à Genève durant Halloween: des habitants témoignent
À Genève, des tirs de mortier et d’autres artifices ont été signalés dans plusieurs quartiers durant la soirée d’Halloween. Un résident des Eaux-Vives, vivant près de la rue de Montchoisy, explique avoir observé, entre 22h et 1h du matin, un va-et-vient de jeunes tirant des mortiers, notamment près des immeubles et du parc de la Grange.
«Un tir est même arrivé chez moi», affirme-t-il. «Ils visaient ceux qui filmaient.» Le phénomène des tirs de mortier et d’artifices est devenu une habitude lors de la nuit d’Halloween ces dernières années, et cette année ne déroge pas à la règle.
La porte-parole de la police genevoise, Léna Keller, signale une intensification des appels dès le début de la soirée et précise que les actes visent des bâtiments et des véhicules. Elle rappelle aussi que des policiers municipaux ont été pris pour cible.
Selon elle, l’activité pyrotechnique était notable dans plusieurs quartiers, notamment aux Eaux-Vives, ainsi que Vernier, Thônex et Carouge. Le mois actuel a vu des interventions répétées du dispositif de sécurité, et Montchoisy a été concerné par de multiples réquisitions policières.
Réactions et déroulement des interventions
À Montchoisy, la police a été réquisitionnée à plusieurs reprises. «Pris pour cible par des tirs de mortier, les agents ont dû faire usage de la contrainte avec des tirs de balles en caoutchouc», précise Léna Keller, porte-parole.
Dans ce quartier, aucune interpellation n’a toutefois eu lieu.
«Je trouve que la police a été efficace, mais que peuvent-ils faire ?», déclare le riverain. «Les jeunes portent généralement des tenues sombres et se dispersent rapidement, c’est le jeu du chat et de la souris. Je vais porter plainte. Ici, ces tirs, c’est relativement nouveau.»
Fin mai, deux bandes s’étaient affrontées à coups d’engins pyrotechniques dans la gare des Eaux-Vives.
Incidents d’incendies et bilan des pompiers
Par ailleurs, les sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour sept feux de poubelles ou de détritus survenus entre 19h et 23h30, dans des communes telles que Meyrin, Plan-les-Ouates, Thônex et Carouge. Le capitaine Nicolas Millot, officier de communication du Service d’incendie et de secours, observe que, si ces débordements demeurent inacceptables, «en termes d’intensité, ce n’est rien par rapport à ce qu’on avait vécu pour la nuit dite de la purge» en 2018.
Léna Keller rappelle que ces incidents ne constituent pas des faits extraordinaires pour Halloween, mais qu’ils exigent tout de même une mobilisation policière conséquente. Elle précise que, du côté de la police, l’intensité des interventions était comparable à celle d’un match de football ou d’une manifestation pour Gaza.
En tout, cinq interpellations ont été réalisées dans la soirée, et aucun blessé n’est à déplorer.
