Visite d’Angelina Jolie à Kherson
La star hollywoodienne et ancienne envoyée spéciale de l’ONU pour les réfugiés a effectué mercredi une visite surprise à Kherson, dans le sud de l’Ukraine, selon plusieurs médias ukrainiens. Elle a visité des établissements médicaux, notamment une maternité et un hôpital pour enfants, dans une ville qui a été occupée par la Russie pendant plusieurs mois en 2022. Vitalii Bogdanov a publié sur Facebook une photo montrant Angelina Jolie en gilet pare-balles et arborant des insignes ukrainiens. Ni l’actrice ni le gouvernement ukrainien n’ont communiqué officiellement sur cette visite.
L’actrice, qui a été émissaire de l’ONU pour les réfugiés entre 2012 et 2022, avait déjà visité l’Ukraine quelques mois après le début de l’invasion et avait rencontré des déplacés à Lviv, dans l’ouest du pays.
Contexte et visites antérieures
Cette visite s’inscrit dans un contexte où Angelina Jolie avait déjà exprimé son soutien à l’Ukraine en se rendant dans le pays peu après le début du conflit.
Parallèles géopolitiques et sécurité
Sur le plan international, le président russe Vladimir Poutine a déclaré envisager de reprendre les essais nucléaires russes si les États-Unis en faisaient de même. Ces propos ont été relayés peu après que l’ancien président américain Donald Trump a ordonné au Pentagone de commencer à tester les armes nucléaires américaines. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, Poutine a demandé aux instances compétentes de tout mettre en œuvre pour recueillir des informations supplémentaires sur cette question et de présenter des propositions concertées sur le lancement éventuel de travaux préparatoires en vue d’essais nucléaires, selon des propos diffusés à la télévision.
Le chef du Centre ukrainien de recherche sur l’énergie, Oleksandre Khartchenko, a averti que l’Ukraine pourrait connaître des coupures de chauffage cet hiver et a rappelé que des attaques visant des installations énergétiques avaient eu lieu ces dernières semaines. Les bombardements russes ont endommagé des infrastructures énergétiques et alimenté des craintes quant à l’hiver et au rationnement en électricité.
Évolutions sur le front et réactions internationales
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également appelé le dirigeant hongrois Viktor Orban à ne pas bloquer l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, déclarant qu’il souhaiterait un soutien clair de la part de Budapest.
Un député sud-coréen a indiqué qu’environ 5000 soldats nord-coréens avaient été déployés en Russie depuis septembre pour participer à la reconstruction d’infrastructures, et que près de 10 000 soldats nord-coréens seraient actuellement déployés près de la frontière russo-ukrainienne. Selon lui, des signes d’entraînement et de sélection de personnel suggèrent des déploiements supplémentaires.
Le président Zelensky a aussi annoncé s’être rendu auprès des troupes ukrainiennes dans la zone de Pokrovsk, dans le Donbass, et avoir rencontré des soldats au poste de commandement du 1er corps de la Garde nationale d’Ukraine Azov.
Situation tactique et enjeux régionaux
Selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre, l’offensive russe en Ukraine s’est poursuivie, l’est du pays restant le secteur le plus menacé. En octobre, la Russie aurait gagné environ 461 kilomètres carrés, proche de la moyenne mensuelle de l’année 2025.
Dans la nuit du week-end, six personnes ont été tuées dans des tirs de missiles et de drones russes, selon les sources judiciaires, notamment dans les régions de Dnipropetrovsk et d’Odessa. Deux enfants figuraient parmi les victimes, a précisé le médiateur ukrainien pour les droits humains.
Dans la région de Zaporijjia, des coupures électriques ont affecté quelque 58 000 foyers, selon le gouverneur local, Ivan Fedorov. L’armée ukrainienne a indiqué mener une opération complexe visant à déloger les forces russes infiltrées à Pokrovsk, considérée comme un point névralgique du front. Le commandant en chef Oleksandre Syrsky a déclaré que l’opération se poursuit pour détruire les infiltrations et sécuriser les routes d’approvisionnement ukrainiennes.
Des bombardements sur les infrastructures énergétiques ont privé d’électricité une large partie du pays. La ministre de l’Energie, Svitlana Grintchouk, a déploré de nouvelles attaques massives et le fournisseur DTEK a signalé des dégâts importants sur les centrales thermiques. Ukrenergo a annoncé des délestages matériels pour rétablir l’équilibre du réseau.
Par ailleurs, l’explosion sur une usine d’armement du centre de la Russie a fait passer le bilan des morts à 23, après une semaine de recherches. Le gouvernement régional a précisé que l’enquête cherchait à déterminer les causes de l’incident sur le site Plastmass, à Kopeïsk.
Sur le plan militaire, Vladimir Poutine a aussi évoqué le test d’un drone sous-marin à propulsion nucléaire, le Poseidon, soulignant son caractère difficilement interfaçable selon Moscou. Le président russe a également indiqué qu’un autre essai avait été réalisé. De son côté, Donald Trump a critiqué ces annonces et a déclaré ne pas vouloir programmer de nouvelles rencontres sans perspective d’accord.
Dans une autre logique diplomatique, Kirill Dmitriev, émissaire du Kremlin pour les questions économiques, a évoqué à Washington des échanges en cours avec les responsables de l’administration Trump et a annoncé que la discussion se poursuivrait lors d’un déplacement prévu.
A l’échelle européenne, Keir Starmer a plaidé pour accélérer l’aide à l’Ukraine, notamment en matière d’armes à longue portée, lors d’un entretien avec le président Zelensky et en marge d’une réunion de la coalition des volontaires. Cette coalition, qui regroupe une trentaine de pays européens et alliés, vise à soutenir Kiev sur le plan militaire et financier.
Enfin, l’administration américaine a annoncé de nouvelles sanctions liées aux hydrocarbures russes, tandis que Kirill Dmitriev indiquait être arrivé aux États-Unis pour poursuivre les discussions sur le dialogue USA-Russie et les perspectives de coopération.