Contexte de la modernisation de Ripol et enjeux d’identification
La Fedpol, office fédéral de la police, avait lancé une refonte du système Ripol destiné aux avis de recherche. En début de septembre, elle a retiré les catégories de couleur de peau — notamment blanc, noir, brun, jaune et rouge — en tant que critères standard.
Réactions politiques et cadre décisionnel
Cette mesure a suscité des réactions dans la droite, notamment au sein de l’UDC, qui estimait qu’un élément d’identification supprimé pourrait compliquer le travail des forces de l’ordre. Le gouvernement rappelle que l’utilité des classifications simplifiées est discutée depuis des années au sein des services de police. Il précise que les catégories jaune et rouge n’étaient utilisées que dans environ 1 % des cas.
Des alternatives descriptives existantes
Pour décrire l’apparence d’une personne recherchée, les agents disposent déjà de descripteurs plus précis, tels que Asiatique, Maghrébin ou Slave. Le Conseil fédéral indique en outre que rouge et jaune restent supprimés à ce stade.
Autres éléments d’identification et possibilité de notes
Le gouvernement souligne que d’autres critères pèsent davantage dans l’identification: taille, âge, corpulence, vêtements portés et signes particuliers comme des cicatrices ou des tatouages. Par ailleurs, la police peut ajouter des remarques sous la rubrique « autres caractéristiques », y compris des indications sur la couleur de peau.
Équilibre entre pragmatisme et sécurité publique
Selon le gouvernement, la suppression initiale visait des considérations pratiques. Néanmoins, face au débat politique, Berne a finalement choisi de maintenir partiellement certaines catégories anciennes: les mentions rouge et jaune ne figurent plus parmi les critères utilisés dans les avis de recherche.