Adoption croissante de l’IA dans les PME suisses
Selon une étude réalisée par AXA Suisse et Sotomo, l’intelligence artificielle gagne du terrain dans les petites et moyennes entreprises en Suisse. La part des PME qui intègrent l’IA dans leurs processus est passée de 22 % à 34 % en un an, tandis que 37 % y ont recouru de manière ponctuelle. À l’inverse, la proportion de structures n’utilisant pas l’IA a reculé, passant de 45 % en 2024 à 29 % en 2025.
Kathrin Braunwarth, responsable Data, Technologie et Innovation chez AXA Suisse, indique que les applications de l’IA deviennent incontournables pour les PME.
Usages et impacts opérationnels
Les usages les plus répandus restent la traduction (52 %) et la gestion de la correspondance (47 %), mais les domaines d’application s’étoffent. Un tiers des entreprises utilisent désormais l’IA pour optimiser des tâches ou analyser des données, ce qui se traduit par un gain de temps constaté par 57 % des répondants. Par ailleurs, la perception de la technologie évolue favorablement: en un an, la part des dirigeants jugeant l’IA bénéfique est passée de 35 % à 45 %, tandis que seulement 8 % la perçoivent comme une menace.
Impact sur l’emploi et gouvernance des données
Si l’effet sur l’emploi demeure limité, l’IA entraîne une modification des profils recherchés. Michael Hermann, directeur de Sotomo, observe que de nombreuses entreprises recherchent des spécialistes dotés de compétences technologiques et prêts à se former en continu.
Cependant, la protection des données reste insuffisamment mise en place: seulement environ une PME sur trois utilisant l’IA a adopté des règles claires en matière de protection des données. Les structures les plus petites, celles comptant entre 5 et 9 collaborateurs, sont particulièrement à la traîne, avec environ 23 % qui ont pris des mesures.
Kathrin Braunwarth souligne l’urgence d’agir pour protéger les secrets industriels et les données personnelles des entreprises.
L’enquête a été réalisée par l’institut de recherche Sotomo pour AXA Suisse et repose sur les réponses de 300 PME alémaniques et romandes interrogées entre le 3 et le 10 mars 2025.
