Pression croissante sur le prince Andrew à la suite de nouvelles accusations et de débats parlementaires

Monde

Contexte politique et appel au retrait des titres

Des voix s’élèvent au Parlement britannique pour envisager le retrait des titres du prince Andrew, dans un contexte marqué par des liens évoqués avec Jeffrey Epstein et par l’annonce de passages des mémoires attribuées à Virginia Giuffre, principale plaignante de l’affaire. Le sujet s’inscrit dans une période où les révélations potentielles pourraient influencer le statut du membre de la famille royale.

Révélations à paraître et position du prince

Le livre Nobody’s Girl doit sortir mardi et des extraits ont déjà été publiés par plusieurs médias. Giuffre y affirme avoir été transformée en esclave sexuel par Epstein et affirme avoir eu des rapports sexuels avec Andrew à trois reprises, dont une fois lorsqu’elle avait 17 ans. Andrew a toujours démenti ces accusations. Sous la pression de son frère, le roi Charles III, il a annoncé vendredi qu’il renonçait à son titre de duc d’York.

Réactions et orientation du palais

Cette affaire constitue une source d’embarras pour le palais de Buckingham, qui s’attend à « encore d’autres jours difficiles », selon des sources citées par la BBC. Le prince William, héritier de la Couronne, a été consulté sur la décision de son oncle et pourrait, lors de son accession au trône, adopter des mesures plus strictes, notamment une exclusion lors du couronnement.

Débats parlementaires et propositions de réforme

Plusieurs députés souhaitent un débat parlementaire sur le retrait formel des titres royaux d’Andrew. Rachael Maskell, députée indépendante de York, a déposé un texte de loi visant à permettre au roi ou à une commission parlementaire de prononcer cette privation. Elle a indiqué qu’elle enverrait cette semaine un courrier aux ministres pour solliciter leur soutien.

Cadre juridique et usages en question

La réflexion s’inscrit dans un cadre historique, rappelant qu’en 1917 une loi avait prévu le retrait des titres de pairs et de princes ayant combattu contre les Britanniques pendant la Première Guerre mondiale. D’autres voix réclament une remise en cause des usages encadrant les questions sur la famille royale; selon des spécialistes, il n’existe pas d’interdiction formelle, mais l’usage veut éviter les questionnements directs sur le souverain ou la Couronne devant le Parlement.

Enquêtes et développements récents

Le débat est parallèlement nourri par des échanges entre le Parlement et le bureau des Lords, notamment sur les questions liées au rôle passé d’Andrew comme représentant spécial du Royaume-Uni pour le commerce et l’investissement, fonction qu’il a quittée en 2011. Ce sujet est revenu à l’ordre du jour à la fin 2024 en raison de liens évoqués avec un ressortissant chinois soupçonné d’espionnage.

Éléments d’enquête et contexte récent

La police de Londres a annoncé examiner une information selon laquelle Andrew aurait demandé à un officier de trouver des informations potentiellement compromettantes sur Virginia Giuffre, qui s’est donnée la mort en avril dernier, en Australie, à l’âge de 41 ans.