Chiffres et contexte de l’opération
Une intervention policière menée le 28 octobre dans deux complexes de favelas de Rio de Janeiro est décrite par le gouvernement de l’État comme l’une des plus meurtrières de l’histoire du Brésil. Selon les autorités, au moins 121 personnes ont été tuées, dont 117 criminels présumés et 4 policiers.
Les forces de l’ordre indiquent avoir confisqué environ cent-vingt armes, dont 93 fusils. La valeur estimée de ce dépôt d’armement est de 12,8 millions de reais, soit environ 2,4 millions de dollars. Des munitions, des explosifs, de la drogue et du matériel militaire ont également été retrouvés sur les sites.
Origine et type d’armes
Selon les autorités, une partie de l’arsenal provient de pays étrangers tels que le Venezuela, l’Argentine, le Pérou, la Belgique, la Russie et l’Allemagne. Parmi les armes retrouvées figurent des modèles utilisés dans des zones de conflit, notamment des fusils d’assaut AK-47 et des FAL, et certains fusils appartiendraient à des forces armées étrangères.
Réactions et cadre institutionnel
Le secrétaire de la police civile de Rio, Felipe Curi, a qualifié l’arsenal d’« arsenal typique d’un scénario de guerre ». L’opération a suscité des critiques de la part d’organisations de défense des droits humains et l’ONU a demandé une enquête.
Des proches de personnes tuées ont dénoncé des exécutions sommaires, et un journaliste de l’AFP a constaté la présence d’un corps décapité sur les lieux.
Contexte international et politique
Alors que le Brésil s’apprête à accueillir la COP30 à Belem, l’opération met en lumière l’emprise du crime organisé et interroge les méthodes policières dans les quartiers les plus pauvres. Le président Luiz Inácio Lula da Silva a déclaré sur X que le pays ne pouvait pas tolérer le crime organisé et a appelé à une action coordonnée qui s’attaque au trafic de drogue sans mettre en danger les policiers, les enfants et les familles innocentes, précisant que son gouvernement n’avait pas été prévenu au préalable.