Spin-off de l’EPFZ : 2,5 millions d’abeilles sauvages et une approche numérique
Une spin-off issue de l’EPFZ met en lumière son action en faveur des abeilles sauvages, avec la mobilisation de 2,5 millions d’insectes et le déploiement d’outils numériques destinés à mesurer et améliorer la biodiversité.
Abeilles sauvages vs abeilles mellifères
Selon Tom Strobl, les abeilles sauvages se distinguent notamment par une vie majoritairement solitaire. Elles ne piquent pas et ne produisent pas de miel, et toutes les femelles pourraient pondre des œufs. Il rappelle qu’il existe plus de 600 espèces d’abeilles sauvages et que l’abeille mellifère est une abeille sauvage domestiquée: on rencontre aussi des abeilles mellifères sauvages.
État de la biodiversité et enjeux pour les abeilles
Les experts constatent des difficultés persistantes pour les populations d’abeilles. Sur 615 espèces, près de la moitié serait menacée d’extinction; au cours des deux à trois dernières décennies, 49 espèces ont disparu. Cette situation reflète une vulnérabilité des milieux naturels.
La mission et l’approche de Wildbiene + Partner
Wildbiene + Partner mène des actions de sensibilisation importantes. Selon le portrait de l’entreprise, beaucoup ignorent encore que la biodiversité implique une diversité d’espèces nécessaire au fonctionnement des écosystèmes et que l’on ne peut se contenter de l’idée de 1 ou 2 espèces.
BeeHomes et dimension numérique
La société propose des BeeHomes, des nichoirs pour abeilles sauvages destinés au grand public. La dimension numérique est également centrale: grâce à une campagne de financement participatif, elle a récolté plus de 750’000 francs destinés à des investissements et souhaite renforcer la mesurabilité de l’impact. Les 100’000 ruches déjà vendues constituent un potentiel important pour quantifier les effets sur la biodiversité.
Une application pour suivre les abeilles
L’entreprise travaille sur une application qui permettra d’enregistrer son BeeHome et de suivre les populations locales. En se basant sur des photos des tubes de nidification, une intelligence artificielle pourra identifier les nids par espèce ou groupe et proposer des conseils personnalisés pour favoriser les abeilles sauvages. En cas d’observation d’espèces rares, l’application pourrait recommander des plantations adaptées la saison suivante.
Des données à grande échelle
Cette approche générera des données précieuses: l’année précédente, 2,5 millions d’abeilles issues des BeeHomes ont pollinisé environ 3,25 milliards de fleurs. L’objectif est d’utiliser l’application à des niveaux local et régional pour soutenir la science et la protection de la nature.
Accessibilité en milieu urbain
Même sans balcon, chacun peut agir: une petite maisonnette peut se fixer sur un rebord de fenêtre, à proximité de plantes indigènes, afin de contribuer à la biodiversité urbaine. L’objectif est d’expliquer que chaque espace, même les plus modestes, peut être utile.
Entrepreneuriat et ambitions européennes
Wildbiene + Partner ne se voit pas comme une ONG traditionnelle et cherche à toucher un public large en dehors du milieu écologique. Issue de l’EPFZ, l’entreprise vise une croissance européenne et l’extension vers les entreprises, qui disposent elles aussi d’un rôle clé dans la biodiversité.
Connaissance des abeilles
Concernant la distinction entre abeilles sauvages et mellifères, l’interviewé affirme en avoir connaissance et se déclare familier avec ce sujet.