Contexte et perception des urgences en Suisse
Dans les périodes de forte affluence, il arrive que l’on ait l’impression que les salles d’attente regorgent de patients souffrant de symptômes peu graves. Cette sensation est toutefois rarement alignée sur les chiffres officiels.
Définition et chiffres fournis par Helsana
Selon Helsana, cité par le Tages-Anzeiger, les admissions pour des motifs sans gravité seraient rares et en recul. L’assureur précise que sa statistique prend en compte toute visite sans suivi médical dans les 30 jours avant ou après le passage aux urgences.
Évolution entre 2014 et 2025
En 2025, ces visites représentent 5,2 % des consultations d’urgence ambulatoires, contre 8,2 % en 2014. Toutefois, cette diminution du pourcentage n’implique pas nécessairement une baisse du nombre absolu de cas mineurs, qui reste globalement stable.
À l’inverse, le nombre total de cas réellement urgents a augmenté, ce qui fait mécaniquement diminuer la part des admissions pour des broutilles.
Conséquences et coût des soins d’urgence
Ces chiffres remettent en question l’idée que les affections mineures saturent systématiquement les hôpitaux et alimentent les débats sur une éventuelle taxation des visites d’urgence sans ordonnance.
Les services restent surchargés, mais surtout en raison de l’évolution des cas nécessitant une prise en charge hospitalière.
Sur le plan financier, les coûts moyens d’un passage aux urgences s’élèvent à près de 500 francs pour un cas ambulatoire, contre environ 400 francs pour un cas jugé comme une broutille. Ces coûts se répercutent inévitablement sur les primes maladie.